mercredi 5 août 2009

LA PLUIE




Des éléphants plongent leur trombe dans la terre à la recherche de l’eau. D’autres animaux font comme ils peuvent et creusent pour la même raison. Tous savent, de Source sûre, qu’il y a des moments où il faut chercher l’eau dans les profondeurs.
La difficulté de se procurer le précieux liquide consolide l’endurance.[1]
Devant le téléviseur, mes sens sont en éveil et veulent tout capter du reportage sur cette marche en pleine canicule dans la savane. Je suis au milieu des buffles, des zèbres, des girafes et autres, à la recherche d’une petite mare non encore desséchée.
Nous ne comptons pas le temps et nous ne mesurons pas l’espace. Ce qui doit être sera. Le but est dans nos cœurs.
Les pas s’affaiblissent. La fatigue gagne. L’épuisement guette. La souffrance augmente.
Mais l’espoir demeure.
Nous sentons l’approche de l’offrande.
Des gouttes descendent du ciel, nous effleurent puis, de plus en plus nombreuses, nous rafraîchissent, nous lavent, nous purifient, nous abreuvent et étanchent la soif de la terre.
Louange à Allah,[2] Seigneur des Univers.
Des larmes coulent.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.

BOUAZZA

[1] Assabr en langue Arabe (le « r » roulé).
[2] Dieu.

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