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Les États dominants, les patrons, les employeurs, ont mis en place, dans les pays dominés, des systèmes dits de « l’indépendance dans l’interdépendance », avec des employés pour s’acquitter des tâches qui leur sont assignées, s’ils tiennent à garder leur emploi. Les missions imparties peuvent « évoluer » selon les circonstances.
À cet effet, et au fil du temps,[1] des « États » ont été institués avec des « chefs d’État », des « Gouvernements », des « Parlements » et même des « Constitutions » et des « élections démocratiques ».
Dans des pays dits arabo-musulmans par exemple, où les régimes dits politiques sont abominables, des mises en scène exposent des « Constitutions » qui prévoient « l’élection du chef de l’État au suffrage universel »[2] et lui interdisent de faire plus de deux mandats. C’est démocratique, non ? C’est mis au vote, et le « peuple approuve démocratiquement ».
Lorsque l’employé continue de donner satisfaction à l’employeur, le mise en scène se transforme pour qu’à la fin du premier mandat, il fasse un deuxième et même engage « la révision de la Constitution » pour faire un troisième. C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et quand il donne toujours satisfaction, une autre « révision » lui permet de faire un quatrième mandat et encore une « révision » pour un cinquième puis la présidence à vie. C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et l’employeur peut aller jusqu’à la possibilité de passer la succession au fils. C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».[3]
Si le titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « chefs tribaux » ou autres ─ il est bien sûr dispensé de « se faire élire » et son fils[4] lui succède si les patrons le décident. Ce n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus, pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État, sur la Constitution et autres » en se référant à l’Islam dont ils prétendent représenter ─ et c’est garanti par leurs employeurs ─ l’esprit de « modération », de « tolérance », de « coopération » et de « pragmatisme ».
Pour « diversifier » la pression, les médias des dominants sont chargés de dénoncer les employés des pays dominés, au nom de la « liberté d’expression », des « droits de l’homme » et autres « principes démocratiques » défendus par les dominants. Ils sont même autorisés, un peu partout, à critiquer les employeurs, pour embrouiller les cartes, ou comme disent les « bien pensant », pour « informer et former l’opinion publique ».
Les employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts de l’impérialo-sionisme qui mobilise d’énormes moyens dans le but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.
Et après ?
Les mises en scène, les instrumentalisations, les mensonges, les humiliations, les pillages, les invasions, les massacres, les crimes, les cruautés, les destructions, les exterminations, les impostures, les malveillances, les perfidies, les travestissements, les supercheries, les fourberies, les camouflages, les leurres, les tromperies, les perversions, les trahisons, les viols, les tortures, les abjections, les cynismes et pire encore, n’élimineront jamais la Résistance des croyants[5] et des croyantes.[6]
Dans sa mission[7] de dernier Envoyé d’Allah, Mohammad[8] s’est occupé de l’organisation des différents groupes de la population.
Après alhijra[9] de Macca[10] à Yatrib,[11] des points importants ont été consignés dans un document, considéré par Mohammad Hamid Allah comme étant « la première constitution-écrite d’un Etat dans le monde, promulguée par le souverain et présentant toutes les exigences de la vie politique : indépendance à l’égard du reste du monde, tolérance religieuse à l’égard des différents groupes de la population, organisation de la justice, assurance sociale (ma’âqil), défense, relations étrangères, législation etc... Les sujets non-musulmans jouissaient de l’autonomie non seulement pour leur religion et leur statut personnel, mais également dans le domaine de la justice, de la loi et de la naturalisation etc... »[12]
Depuis Adame,[13] et Hawwa[14] l’Islam[15]fait la grandeur des musulmans[16] et des musulmanes.[17]
BOUAZZA
[1] Un temps que les jeunes de vingt ans ici, ne connaissent pas encore.
[2] Il est « élu » par ses patrons, mais doit faire semblant d’être « candidat » afin que ce soit mis au vote et que le « peuple approuve démocratiquement ».
[3] Le « peuple » peut dénoncer « démocratiquement » les fraudes. Les dominants ont mis en place pour lui des « voies de recours démocratiques » pour lui permettre de « combattre » les fraudeurs et de « faire triompher la démocratie ».
[4] Ne vous inquiétez pas pour lui, il arrive à avoir un fils. Il y a toujours une femme « généreuse » pour lui en donner un.
[5] Mouminine.
[6] Monminaate.
[7] Fondée sur Alqoraane (Le Coran) qui est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allah.
[8] Bénédiction et paix sur lui.
[9] Le « r » roulé. Hégire, exil (en 622 du calendrier dit « Grégorien »).
[10] La Mecque.
[11] Le « r » roulé. Almadina, Médine.
[12] Muhammad Hamidullah, Problèmes constitutionnels aux premiers temps de l’Islam, Paris, Dar Alazhar, 1988, P. 41-42.
[13] Adam, bénédiction et paix sur lui.
[14] Ève, qu’Allah l’agrée.
[15] L’Islam, qui consiste à adorer Allah comme Allah le demande, n’est pas né à l’époque où Mohammad a commencé sa mission de Messager et de Prophète, bénédiction et paix sur lui. Pour l’humanité, l’Islam a commencé avec le premier être humain, Adame (Adam) bénédiction et paix sur lui. Le Message d’Allah est le même. Tous les Prophètes et Messagers, bénédiction et paix sur eux, ont eu pour mission de nous le transmettre.
[16] Mouslimine.
[17] Mouslimaate.
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