samedi 24 janvier 2009

L’APPORT


L’Islam[1] n’est pas né à l’époque où Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix, a commencé sa mission de Messager et de Prophète.[2]
Pour l’humanité[3], l’Islam a commencé avec le premier être humain, Adame[4] sur lui la bénédiction et la paix.
Ainsi, l’apport de l’Islam pour une organisation de différents groupes d’une population par exemple, remonte t-il au début de l’humanité.
Dans sa mission[5] de dernier Envoyé d’Allah, Mohammad[6] s’est occupé de cette organisation.
Après alhijra[7] de Macca[8] à Yatrib,[9] des points importants ont été consignés dans un document, considéré par Mohammad Hamid Allah comme étant « la première constitution-écrite d’un Etat dans le monde, promulguée par le souverain et présentant toutes les exigences de la vie politique : indépendance à l’égard du reste du monde, tolérance religieuse à l’égard des différents groupes de la population, organisation de la justice, assurance sociale (ma’âqil), défense, relations étrangères, législation etc... Les sujets non-musulmans jouissaient de l’autonomie non seulement pour leur religion et leur statut personnel, mais également dans le domaine de la justice, de la loi et de la naturalisation etc... »[10]
L’apport de l’Islam a continué, continue et continuera.[11]
« Ce ne sont pas les musulmans qui font la grandeur de l’Islam, mais l’Islam qui fait la grandeur des musulmans. »



BOUAZZA

[1] Adoration d’Allah comme Allah le demande.
[2] Salla Allah ‘alayhi wa sallam.
[3] C’est ce qui nous intéresse ici.
[4] Adam, salla Allah ‘alayhi wa sallam.
[5] Fondée sur Alqoraane (Le Coran) qui est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allah (de Dieu).
[6] Bénédiction et paix sur lui.
[7] Le « r » roulé. Hégire, exil (en 622 du calendrier dit « Grégorien »).
[8] La Mecque.
[9] Le « r » roulé. Almadina, Médine.
[10] Muhammad HAMIDULLAH, Problèmes constitutionnels aux premiers temps de l’Islam, Paris, Dar Alazhar, 1988, P. 41-42.
[11] Quelles que soient les épreuves.

dimanche 18 janvier 2009

ÉCOLE



L’administration considérait que je ne remplissais pas les conditions d’âge pour être inscrit à l’école. Nous étions à Tafraoute,[1] au Maroc,[2] sous occupation de la France colonialiste qui mettait alors en place – ai-je appris plus tard – les grandes lignes de « l’indépendance dans l’interdépendance » afin d’« émanciper les indigènes ».
La maison était attenante à l’école. Mes sœurs y allaient. Pas la grande.[3] Elles m’y emmenaient parfois. L’administration le tolérait pour moi et pour quelques autres.
L’institutrice, française, donnait des cours, en français, à des élèves non français de différents âges et de divers niveaux, dans la même salle de classe. Elle prenait soin de moi et me faisait asseoir sur sa chaise. J’aimais la retrouver.
L’école était mixte. Je m’éloignais peu d’une petite fille, avec laquelle la relation continue :
– Tu veilles encore à rappeler ce dont il est important de se souvenir et qui nous a été donné avant même que nous soyons. Comment tu dis déjà ? Rappeler, c’est se souvenir de Demain. Je m’en souviens, tu sais.
– Oui, je sais.
– Tu me regardes comme lorsque tu étais un petit garçon. Avec le cœur. Et je me vois dans ton regard.
– Moi aussi je me vois dans ton regard.
– Je me vois au milieu de l’herbe, des coquelicots et des marguerites. Avec des enfants de toutes les couleurs, dans la joie du partage. Une coulée de sérénité. L’harmonie de la Foi.
La terre et le ciel se rejoignent, se mélangent, font jaillir d’autres images, d’autres couleurs, d’autres formes, d’autres mouvements, d’autres sons, d’autres sensations.
Comme avec nos parents.[4]
– J’aime t’écouter. J’aime aussi te regarder fermer les yeux pour mieux sentir les parfums.
– J’aime fermer les yeux en effet lorsque je sens les parfums par exemple, pour mieux vivre cet instant de recueillement, ce moment de grâce, cette invocation.
– J’aime quand tu me parles ainsi comme les êtres pour qui le temps ne compte pas et qui ne mesurent pas l’espace.
– Les êtres dont le souffle de l’enfant qui naît semble être l’écho du souffle qui est en eux.
– Ceux et celles qui comme nous, comme les croyants et les croyantes de Filistine[5] et d’ailleurs, veulent la parure de la piété.
– Est-ce que tu me connais mieux ?
– D’après toi ?
– Et moi, est-ce que je sais assez sur toi ?
– Tu sais beaucoup sur ma famille, ma naissance, mon enfance, mon adolescence, mon mariage, mes enfants. Tu n’ignores pas mes faiblesses, mes fautes, mes erreurs, mes égarements, mes craintes, mes peurs, mes soucis, mes difficultés, mes souffrances, mes blessures, mes chagrins, mes tristesses, mes activités, mes engagements.
– Ton Bonheur – qui est aussi le mien – de témoigner qu’il n’y a de Ilah qu’Allah et de témoigner que Mohammad est le Messager d’Allah.
– Les battements de nos cœurs, tels les battements du cœur de la Mère, que l’enfant béni garde en lui.
– Nos luttes, nos résistances.
– Notre Mémoire.
– Nos efforts pour nous améliorer.
– Notre souhait de voir germer les fleurs de notre Amour.[6]
– Notre désir de garder et de transmettre l’Espoir en la Miséricorde d’Allah ici-bas et dans l’au-delà.


BOUAZZA




[1] Le « r » roulé.
[2] Mghrib (le « r » roulé).
[3] Le temps de son existence dans l’espace ici-bas, s’est achevé en 1970. Elle avait 28 ans. Qu’Allah la couvre de Sa Miséricorde.
[4] Adame (Adam) bénédiction et paix sur lui, et Hawwa (Ève) qu’Allah l’agrée.
[5] Palestine.
[6] L’Adoration d’Allah, comme Allah le demande.

dimanche 11 janvier 2009

RETRAITE




Couleurs d’automne. Murmures sous les pieds, de parures d’arbres défeuillés. Nuages changeant de forme. Instants de pluie fine. Caresses de vent. Vols de mouettes. Baignades de canards. Clapotement d’eau. Mémoire de fleuve. Flots de pensées. Afflux d’images. Vagues de mots. Averse de paroles. Coulée de sensations. Battements du cœur, tels les battements du cœur de la Mère, que l’enfant béni garde en lui.



BOUAZZA

dimanche 4 janvier 2009

L’ESPOIR




J’espère en la Miséricorde d’Allah dans ce monde et dans l’autre.
Homme, époux, père.
Grand-père ine cha Allah[1].
Le temps qui m’est fixé par Allah, dans l’espace ici-bas continue.
Avec des enfants de Filistine[2] et d’autres, nous témoignons.
Nous témoignons qu’il n’y a de Ilah qu’Allah et que Mohammad est le Messager d’Allah.



BOUAZZA



[1] Si Dieu veut.
[2] Palestine.