samedi 26 avril 2008

ALFITRA






Notre histoire commence avant notre apparition ici-bas. Ce commencement est marqué par un engagement. Notre engagement à reconnaître que le Créateur est Allah.[1]Il s’agit de Alfitra,[2] c'est-à-dire de la nature conformément à laquelle Allah a créé les humains avec la Foi. Le Don d’un instinct naturel, d’une disposition naturelle à la Foi.
Ainsi, les êtres naissent croyants.
Des changements interviennent tout au long de l’existence ici-bas. Les uns, par exemple gardent cette croyance, les autres la perdent, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples y retournent.
Ici-bas, ceux et celles qui veulent croire croient, et ceux et celles qui ne veulent pas croire ne croient pas.
Chacun est libre et responsable de son choix, devant le Créateur.
Allah est Unique.
Son Message est Un.
La base du Message est l’Adoration du Créateur, par delà les rives du temps et de l’espace.
Les Messagers et les Prophètes sur eux la bénédiction et la paix, ont eu pour mission de faire connaître le Message.
Cette mission a commencé avec Adame[3] sur lui la bénédiction et la paix, et a continué jusqu’à Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, l’Envoyé dernier par qui Allah a parachevé la Révélation, contenue dans Alqoraane[4] et Assounna.[5]
Le Prophète Mohammad sur lui la bénédiction et la paix a dit :
« Ma situation et celle des Prophètes avant moi est comparable à celle d’un homme qui a édifié une habitation, qui l’a agrémentée et qui l’a ornée, sauf la place d’une pierre[6]dans un coin. Les gens se sont mis à tourner dans l’habitation en exprimant leur admiration et en disant : si au moins la pierre manquante était posée.
Je suis cette pierre et je suis le sceau[7] des Prophètes.»[8]
Il n’y a donc aucune discontinuité.
Toute la Création est fondée sur l’Unicité du Créateur.
En témoigner, c’est adhérer à l’Islam.
L’adhésion à l’Islam se traduit par l’Adoration d’Allah conformément à son Message.[9]


BOUAZZA






[1] Dieu.
[2] Fitra (le «r» roulé).
[3] Adam sur lui la bénédiction et la paix.
[4] Le Coran.
[5] Ce qui se rapporte à la conduite du Messager d’Allah, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix. Alqoraane n’a de sens qu’avec Assounna et Assounna ne peut exister sans Alqoraane. Assounna procède de Alqoraane bien sûr.
[6] Labina (en langue arabe).
[7] Khatime (en langue arabe).
[8] Hadith retenu dans «Sahih Alboukhari» (recueil authentique de Alboukhari).
Lorsqu’on parle de hadith, cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
[9] Les croyants et les croyantes font ce qu’ils peuvent pour se remplir du Message.

samedi 19 avril 2008

ENSEIGNEMENT.





Réunis dans un «bahut»[1], suite à un courrier de l’administration, des parents sont sommés de s’engager pour «les ducs à tiffes».[2]
Discours de propagande visant – comme dirait l’autre – à «promouvoir une démarche positive» en «échangeant» et en «élaborant» sur les «sauvageons» et la «racaille» qui menacent l’institution scolaire et ses valeurs.
Discours arrogant et manipulateur soutenu par des personnes, dont plusieurs, au sein même de l’institution, souillent l’éducatif.
En effet, ces personnes, y compris parmi les «responsables», s’échangent des pétards[3], se roulent des pelles, se tripotent dans des recoins, se font des pipes, se lèchent, baisent dans les bureaux et les chiottes, se rejoignent dans les véhicules pour fricoter[4] et aménager diverses rencontres afin de se livrer à des enculeries et autres explorations anatomiques.
À des repas qui entretiennent la cul-ture de la baise, ces professionnels[5] se retrouvent et commencent souvent par des devinettes permettant parfois au gigolo de service[6] – qui situe le quotient intellectuel entre les cuisses – de donner «sa langue à la chatte»[7], mettant des bas-ventres en appétit. Les «saveurs liées à la langue» sont alors exposées par chacune et chacun : des «recettes» détaillent «la variété des prémices et des préliminaires», en attendant que soient à point les «volailles» et les «merguez». Les «enseignantes» et les «enseignants» salivent, bavent, humectent, mouillent, veulent laper, mordre, se délecter de «délices de bouche», et de «mélanges cul-inaires».[8]
Une sainte nitouche proche de la ménopause n’arrive plus à se contrôler. Atteinte d’agitation aiguë, elle veut satisfaire son envie pathologique d’être remarquée[9]. Elle déploie ses «zèles»[10] du désir pour ne pas être éclipsée par les autres, et en particulier par une allumeuse au sexe à piles.[11] Elle se voit à poil, met son doigt – le majeur – sur son vagin et se livre à un va et vient intense. Voulant être le centre d’intérêt et toute à son hystérie, elle se lance dans une sorte de «danse du ventre» gesti-cul-atoire, exposant sa fente[12] aux reniflements à distance du gigolo[13], puis caresse du regard les nichons ainsi que le minou[14] – qu’elle imagine fraîchement épilé et à l’étroit dans la petite culotte – de l’une de celles qui, en rut, servent des «gauloiseries» piquantes afin de «pimenter» le menu : on aime manger et pisser.[15]
On débat ensuite des difficultés du con-frère[16] et de la conne-soeur[17] qui «manquent de doigté pour s’introduire dans l’univers des élèves qui ne s’ouvrent pas», en soulignant qu’il est vital de con-tinuer à réclamer l’installation de distributeurs à capotes[18] dans l’établissement, et la remise de la pilule du lendemain.[19] On ressert du vin en braillant la «chanson de Margot»[20], et quelques uns entament «le thon des sœurs Ise».[21] Puis on parle, pédagogiquement bien sûr, des grèves[22] et du «droit de retrait»[23] pour lesquels les postures d’une «représentante du personnel» –toujours soucieuse de satisfaire son con[24] et d’agir pour une pénétration franche au sein de l’institution – sont appréciées aussi bien par les mâles que par les femelles.
Ailleurs, tard dans la nuit, un homme[25] relit un livre publié en 1992 par une femme. Une épouse et mère qui était enseignante au Maroc.[26]
Un livre sur des condamnés au bagne par un régime qui sévit de longue date :
«Pendant dix-huit ans, des hommes ont vécu enfermés chacun dans une cellule, sans lumière aucune, ni lampe ni fenêtre. Dix-huit ans dans l’obscurité. [...]. Chaque homme y était seul, mais pouvait entendre les autres parler, gémir, agoniser, délirer et mourir. [...].
Pendant dix-huit ans, ces hommes ont vécu dans des cellules de trois mètres quatre-vingt-dix de long et deux mètres de large, avec pour seul univers une dalle de ciment en guise de lit, perchée à soixante-quinze centimètres de hauteur et large d’un mètre, deux couvertures, une assiette, un broc, un verre, un trou sans eau en guise de toilettes, des vêtements en loques, pas de chaussures pour la plupart. [...].
Pendant dix-huit ans, ces hommes n’ont vu âme qui vive en dehors des gardiens – des militaires des forces armées royales – et, bien entendu, n’ont eu de visite ni d’avocat, ni de médecin, ni d’infirmier. [...].
Pendant dix-huit ans, ceux qui ont survécu[27] ont ainsi supporté l’insupportable [...].»
Vers la fin du livre, parlant d’un survivant, l’enseignante rapporte :
«Il récite le Coran[28] tout le temps ; il ne sait plus bien où il était ni où il est : il est avec Dieu[29], qui l’a sauvé, c’est tout.»[30]



BOUAZZA




[1] Lieu dit d’ «enseignement».
[2] L’éducatif.
[3] Des joints au cannabis ou autre.
[4] Ce qui n’empêche pas de retrouver les épouses et les époux.
[5] Traités de bâtards par des élèves dont beaucoup quittent l’institution sans savoir lire et écrire. Les «enseignantes» et les «enseignants» s’en battent les couilles.
[6] Baratineur con-vaincu, porté sur «la chose», mais ne le montrant pas, pour être mieux payé en retour.
[7] «Donner sa langue au chat» est une expression utilisée pour exprimer son incapacité à trouver une réponse. Parfois pour dire «j’ai d’autres chats à fouetter», expression qui signifie avoir autre chose à faire, le gigolo de service préfère parler de chattes à fouetter.
[8] Les repas se déroulent parfois dans des endroits avec des chambres de passe aux étages au dessus.
[9] Plus jeune, en s’exposant nue, en s’exhibant à toute occasion, en s’offrant pour être pelotée et plus, elle se sentait valorisée. Mariée, son attrait pour ce genre de «valorisation» a con-tinué.
[10] Ses ailes.
[11] Sex appeal (se traduit par charme sexuel).
[12] Comme un met.
[13] Qui s’approche petit à petit, passe derrière elle, lui pose les mains sur les hanches et bande en fixant le croupion offert. Il est fier du «chemin parcouru» et de sa «réussite» : il a cessé depuis un certain temps de s’adonner au sexe dans les caves avec des «cas sociaux» pour – tout en étant marié – niquer dans les chiottes, les voitures ou autres, des collègues du corps «enseignant», mâles et femelles qui, parce qu’il est «gentil», accueillent sa bite à orifices ouverts : bouches affamées, vagins boulimiques ou postérieurs insatiables.
Il arrive alors par exemple qu’un époux ait la con-firmation que son «honorable épouse» est une pute, ou qu’une épouse, «enseignante», ayant un «bon fond», con-fesse que c’est avec «les ducs à tiffes», qu’elle a appris à gérer le con-flit et à con-cilier l’amour de son con-joint et son ouverture au «sexe sans frontières».
Au plumard, le gigolo simule le plaisir en besognant bobonne qui, habituée à sucer, et à se faire tirer ailleurs, en engloutissant des queues, «sans discrimination», surtout sur le lieu de «travail», a toujours le feu au cul. En cloque, elle ignore qui est le géniteur et s’en branle.
[14] Le sexe.
[15] Épicé.
[16] Confrère.
[17] Consoeur.
[18] Pour «se protéger con-tre les maladies sexuellement transmissibles».
[19] On réclame que cette pilule con-traceptive soit remise aux élèves qui n’ont pas pris celle de la veille, afin de «les protéger» con-tre la grossesse, de leur enseigner le «droit de jouir sans entraves», et de leur in-cul-quer le principe de «baisons futés» (à ne pas confondre avec «bison futé», qui désigne des actions mises en place pour aider le con-ducteur à «rouler malin»).
[20] Amis, pour bien chanter l’amour,
Il faut boire,
Il faut boire
À la santé du petit conduit
Grâce auquel on se réjouit,
À la santé du petit conduit,
Par où Margot fait pipi !
[21] Allusion au «temps des cerises», chanson de 1866 considérée comme une chanson «engagée» concernant le soulèvement populaire dit «Commune de Paris» qui lui, date de 1871 !
[22] En se plaignant de la surcharge de travail et de l’insuffisance des congés, on procède à la répartition des arrêts pour maladies à venir, et à l’organisation de partouses et de soirées de soûleries. La salle dite des «professeurs» sert de quartier général pour ces occupations et d’autres du même style.
[23] Clause de «conne-science» (de conscience).
[24] Camp.
[25] Au courant de ces pratiques et d’autres.
[26] Malgré les risques, cette femme ne s’est pas tue.
[27] Dans ce bagne et dans d’autres mis en place par le régime qui sévit au Maroc (Mghrib), des vers se nourrissent des corps de bagnards qui ne sont pas encore décédés.
[28] Alqoraane.
[29] Allah.
[30] Christine Daure-Serfaty, Tazmamart, une prison de la mort au Maroc, Paris, Stock, 1992, P. 11, 12, 13, 14, 15.et 194.

samedi 12 avril 2008

DE CHARYBDE EN SCYLLA




Dans le détroit qui sépare la Sicile du reste de l’Italie, Charybde constitue un tourbillon dangereux et en face, le récif de Scylla est plus dangereux encore. D’où l’expression «tomber de Charybde en Scylla», pour dire de mal en pis.
Face à ce qui est présenté comme un ensemble de pays «puissants», rejetant l’Islam, certains et certaines, se disant «musulmans», préconisent d’imiter cet ensemble de pays «puissants» dans divers domaines pour permettre au «monde musulman» d’atteindre le «développement» et contribuer à la «civilisation». Ils soutiennent que «le déclin des musulmans est dû principalement à l’Islam [...] empêchant ses adhérents de participer au progrès de l’humanité [...] ; en conséquence, plus vite les peuples musulmans seront émancipés des croyances et des règles sociales de l’Islam pour adopter le mode de vie de l’Occident, mieux cela vaudra pour eux-mêmes et pour le reste du monde...»[1]
Non seulement ils s’opposent ainsi aux croyants et aux croyantes en prétendant en faire partie, mais soutiennent par ailleurs que le Message du Créateur est la raison du retard du «monde musulman», et qu’il faut dépasser ce Message pour s’en sortir et participer à l’essor universel.
C’est un affrontement qui continue. Il est alimenté aujourd’hui, de mille et une manières par ceux et celles qui rêvent de vaincre la Résistance.
Les ennemis de la Lumière veulent l’éteindre. Mais la Lumière de l’Islam ne s’éteint jamais.
«L’Islam donna un développement énorme à des réalisations culturelles constituant l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire de l’humanité. Et ce développement, il le donna en disant Oui à l’intellect et Non à l’obscurantisme, Oui à l’action et Non à la passivité, Oui à la vie et Non à l’ascétisme. [...].
Ce ne furent pas les musulmans qui ont fait la grandeur de l’Islam ; c’est l’Islam qui a fait la grandeur des musulmans. Mais dès que leur foi devint routine et eut cessé d’être un programme de vie mis consciemment en pratique, l’élan créateur qui étayait leur civilisation déclina, laissant graduellement la place à l’indolence, à la stérilité et à la décadence culturelle.»[2]
«La tendance à l’imitation d’une civilisation est l’aboutissement d’un sentiment d’infériorité. Ceci n’est rien de moins que le fait des Musulmans qui imitent la civilisation occidentale. Ils opposent sa puissance, sa maîtrise technique et sa brillante surface à la triste souffrance du Monde musulman. Ils se mettent à croire, qu’à notre époque, il n’y a pas d’autre alternative au mode de vie occidental. Blâmer l’Islam pour nos propres déficiences est devenue la tendance actuelle.»[3]
Est-ce que cela signifie l’opposition à tout ce qui vient d’ailleurs, comme certains et certaines le claironnent ?
Pas du tout. «On pourrait toujours recevoir de nouvelles et positives influences d’une civilisation étrangère sans que cela ne soit destructif pour soi.»[4]
«Le problème auquel font face les Musulmans aujourd’hui est celui du voyageur arrivé à la croisée des chemins. Il peut rester là où il se trouve mais cela signifierait mourir de faim. Il peut choisir la route dont le panneau signale «vers la civilisation occidentale». Dans ce cas, il devra abandonner son passé pour toujours. Il peut en choisir une autre dont le panneau indique «vers la réalité de l’Islam». Seule cette route peut attirer ceux qui croient dans leur passé et dans la possibilité de le transformer en un avenir vivant.»[5]
«Aujourd’hui, l’Islam est en devenir, il a un avenir. En d’autres termes, son histoire se réanime et commence à revivre, à partir d’une situation en mouvement et en fonction de certains horizons récemment entrevus. Le concept de vocation enveloppe ces deux aspects : les conditions d’un mouvement et sa finalisation par la collectivité humaine qui se trouve placée dans ces conditions.»[6]
«On ne fait pas l’histoire en emboîtant le pas aux autres dans tous les sentiers battus, mais en ouvrant de nouveaux sentiers.»[7]
C’est la Marche de l’Islam.



BOUAZZA

[1] Muhammad Asad, le chemin de la Mecque, Paris, Fayard, 1976, p 176,177.
[2] Muhammad Asad, op. cit, p. 178, 179.
[3] Muhammad Asad, l’Islam à la croisée des chemins, Bruxelles, Éditions Renaissance, 2004, p. 110, 111.
[4] Muhammad Asad, op. cit, p. 111.
[5] Muhammad Asad, ibid, p. 114.
[6] Malek Bennabi, vocation de l’Islam, Éditions du Seuil, Paris, 1954, p.163.
[7] Malek Bennabi, le problème des idées dans le monde musulman, Éditions Albayyinate, Alger, 1990, p.138.

mardi 8 avril 2008

L’IDENTITÉ.






Des cités[1] investies par des «forces de l’ordre» en armes, et des «journalistes» – convoqués pour la circonstance – armés d’appareils photos et de caméras.
Couvre feu.
État de siège.
Encore une fois, il faut mettre au pas les «sauvageons» et la «racaille», neutraliser les meutes des «hors-la-loi», exposer le travail effectué[2] pour défendre «la République et les Droits de l’Homme», montrer les coups de filet dans l’intérêt de la «Liberté», de la «Civilisation» et de tout le tintouin.
Les «indigènes» savent de quoi il s’agit.[3]
Des commentateurs et tateuses, diffamateurs et mateuses, chroniqueurs et niqueuses, collaborateurs et rateuses, discoureurs et coureuses, chieurs et pisseuses, salariés de magnats de médias dont ils exécutent les ordres, déversent des mots brouillés, salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, nauséabonds pour grossir le flot des maux qui dégoulinent de partout, et entretenir l’ignorance,[4] en agissant pour la Conne science Universelle.[5]
De récentes instructions ordonnent l’arrestation et l’expulsion de Maliens «clandestins».[6]
La chasse continue.
L’attachement à l’Identité aussi.
L’Identité.
Savez-vous ce qu’est l’Identité ?
Et qui vous dira jamais ce qu’est l’Identité ?
Saisir le Sens.
Renforcer le Lien.
Puiser à la Source de la Connaissance.
Sortir des ténèbres à la Lumière.
Témoigner.
Rappeler.
Transmettre.
Vouloir la Parure de la Piété.
Savez-vous qui sont les gagnants ?


BOUAZZA



[1] Des habitations dites à loyers modérés (H.L.M.) où sont parquées des familles issues du processus migratoire (principalement d’Afrique du Nord, et d’autres régions d’Afrique).
[2] Des «faits d’hiver» (faits divers) qui se poursuivent au printemps, en été et en automne.
[3] Ils savent pourquoi ils ont choisi la Résistance.
[4] Aljahl.
[5] Ne pas confondre avec Conscience Universelle.
[6] Comment font les «forces de l’ordre» pour reconnaître un Malien «clandestin» ?